Le samedi 4 janvier 2025, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) annonçait des actions de terrains dans ce mois de janvier en vue de la présidentielle 2025. C’était au cours d’une réunion du Comité central de cette formation politique. De quelles actions s’agit-il et avec quels moyens ? Gervais Tcheidé, le secrétaire général de ce parti donne des éléments de réponse. Entretien.
Tcheidé Jean Gervais, le samedi 4 janvier 2025, le Parti des peuples africains -Côte d’Ivoire dont vous êtes le secrétaire général, a annoncé de « grandes actions » dans les jours à venir. Quelle est la nature de ces actions annoncées par votre parti ?
Nous sommes un parti politique organisé. Depuis le temps du FPI, on a toujours procédé par consultation.
Comme disent les philosophes, la réflexion précède l’action. Donc on a fini de réfléchir. On a pris des grandes décisions au cours de la session ordinaire de l’organe des décisions qui est le comité central.
La direction du parti a été instruite par le comité central d’engager les actions qu’il faut pour obtenir gain de cause. On ne va pas faire de contraintes pour ça encore.
Certaines sources font cas de marches, de sit-in, de meetings… En quoi vont consister ces actions décidées par le PPA-CI concrètement ?
Toutes ces manifestations sont des manifestations d’éducation. Qu’il s’agisse de meetings, qu’il s’agisse de sit-in, qu’il s’agisse même de marches.
Ce sont des actions qu’on appelle actions démocratiques. C’est le droit. Elles font partie de l’expression démocratique pour exprimer par exemple son mécontentement. Donc tout est envisageable.
Tout est envisageable. En tant que direction, on va proposer des démarches pour qu’on exprime nos préoccupations.
Mais pour l’heure, on a demandé que le dialogue politique qui s’est tenu en plusieurs phases et qui chaque fois brandi par le gouvernement pour dire qu’il dialogue, qu’il y ait une concertation sur le résultat, sur le bilan de ce dialogue.
Vous annoncez des actions mais vous restez ouverts au dialogue ?
Depuis le temps du FPI, notre credo a toujours été « asseyons-nous et discutons. C’est quand on refuse de discuter et de dialoguer avec le FPI à l’époque et avec le PPA-CI aujourd’hui, qu’on parle des actions de protestation.
Sinon quand on fait de la politique, c’est pour faire valoir ses idées sur tel ou tel point, de les proposer et de discuter avec ceux qui sont au pouvoir parce que si demain nous sommes au pouvoir, cela nous arrangerait que l’opposition privilégie le dialogue.
Et qu’on discute sur tous les points. C’est quand il y a incompréhension que cela peut changer.
Cela fait un an que le PPA-Ci a écrit au gouvernement pour demander à discuter. Deux courriers espacés d’un mois ont été émis. Le gouvernement ne répond pas.
Jusqu’où le PPA-CI ira pour obtenir la réinscription du nom de son leader le président Laurent Gbagbo sur la liste électorale ?
On ira jusqu’au bout pour que le nom du président soit inscrit sur la liste électorale. Car nous voulons que les élections en Côte d’Ivoire soient inclusives.
Eugène Tristan Sahi